L’eau de pluie autrefois précieuse et indispensable à la vie est devenue dans la ville d’aujourd’hui une nuisance potentiellement destructrice. Les techniques du tout-à-l’égout et de l’évacuation loin des villes, imposées au XIXe siècle par les hygiénistes, ont prouvées leurs limites aujourd’hui. La politique du « tout-tuyau » découlant du mouvement hygiéniste du XIXe siècle, qui consiste à évacuer l’eau vers aval à l’aide de canalisations, montre aujourd’hui ses limites. Avec l’extension de l’urbanisation, les réseaux sont arrivés à saturation. Il est temps de changer de politique en adoptant une gestion alternative des eaux pluviales dans le but de:

  • limiter les risques d’inondation;
  • réduire les risques de pollution du milieu récepteur ;
  • améliorer le cadre de vie en intégrant les techniques alternatives dans l’espace.

Vous avez un projet d’aménagement construction neuve, réhabilitation, extension…il se peut que vous n’ayez pas songé à la gestion des eaux pluviales. Ou bien que vous vous posiez des questions sur leur devenir. Sachez que dans ce domaine, les actions individuelles à l’échelle de chaque terrain peuvent apporter un vrai complément aux solutions collectives. Votre projet de construction peut aussi contribuer à réduire les inondations si vous considérez la gestion des eaux pluviales.

Tout d’abord les eaux pluviales c’est quoi ?

Les eaux pluviales, font partie intégrante du cycle de l’eau. Celles-ci rechargent les nappes phréatiques, arrosent nos jardins et espaces verts, rafraîchissent notre espace urbain lors de fortes chaleurs. Les eaux pluviales correspondent à l’écoulement naturel d’eau sur la surface du sol de votre terrain provoqué par les averses de pluie, de neige ou de grêle. Elles peuvent s’infiltrer dans le sol. Les eaux pluviales sont celles qui proviennent des précipitations atmosphériques et qui ruissellent surles surfaces urbaines (toitures, terrasses, parkings et voies de circulation…).

Avec votre projet d’aménagement, en créant des zones imperméables (ex : construction, accès, parkings, terrasses…), vous artificialisez le sol de votre parcelle. De ce fait, la pluie, non infiltrée dans le sol, ruisselle. Il faut donc gérer ce ruissellement créé artificiellement. Les eaux pluviales ne doivent pas être traitées avec les eaux domestiques : ces eaux, importantes en volume, « noieraient » les installations d’assainissement autonome et les rendraient totalement inefficaces.

La collectivité n’a pas l’obligation de collecter des eaux pluviales issues des propriétés privées. Le principe de gestion des eaux pluviales est le rejet dans le milieu naturel. Il est de la responsabilité de tout occupant ou propriétaire.

À défaut de prescriptions spécifiques de la collectivité compétente en la matière ce rejet au milieu naturel peut s’effectuer par :

–  Infiltration dans le sol à la parcelle avec installation d’une cuve et puits perdu.

–  Par écoulement des eaux superficielles dans les mêmes conditions de limitation des débits des eaux de ruissellement .

–  Dans l’impossibilité d’infiltration à la parcelle, la collecte et l’évacuation des eaux pluviales sont assurées par les réseaux pluviaux, avec l’installation obligatoire d’une cuve de récupération.

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