Posséder son logement, c’est un rêve pour une majorité de français. De manière générale, la propriété rassure. 

Être propriétaire de son logement contribue fortement au bien-être des individus. En effet, une fois le logement remboursé, être propriétaire permet de diminuer la part du budget allouée au logement. En France, les dépenses de logement absorbent en moyenne 20 % des revenus. De plus, la propriété une fois remboursée peut aussi servir d’assurance pour les « vieux jours ».

Mais c’est un rêve qui n’est hélas pas accessible à tous.

L’accès à la propriété dépend en premier lieu du niveau de revenu des ménages et de leur capacité d’épargne. En s’appuyant sur les enquêtes Logement de l’INSEE, on remarque que l’accès à la propriété des plus modestes ne cesse de se détériorer depuis la fin des années 1980. En revanche, il s’améliore depuis quarante ans pour les plus aisés.

Bref, les inégalités d’accès au logement se creusent, notamment chez les jeunes.

Depuis quelques années, on observe de plus en plus d’inégalités d’accès à la propriété entre les plus modestes et les plus aisés. Si 34 % des jeunes ménages modestes étaient propriétaires en 1973, ils ne sont plus que 16 % en 2013.

Également les études montrent que lorsqu’une aide financièrement de la famille est reçue, la probabilité d’acheter une première résidence principale augmente.

On remarque aussi que plus les revenus sont modestes, plus le don va augmenter les chances de devenir propriétaire.

D’ailleurs, toujours selon l’INSEE près d’un quart des nouveaux propriétaires bénéficient d’une aide financière de leur famille, à hauteur d’un sixième du total de l’apport. La proportion de ménages aidés augmente de manière importante parmi les ménages aisés. Ce qui contribue aussi à l’accroissement de l’écart des taux de propriétaires entre ménages aisés et plus modestes.

Mais face à ces chiffres, et dans ce contexte on peut ainsi se demander comment faire lorsqu’on ne vient pas d’une famille aisée, ou lorsqu’on ne perçoit pas de don ou d’héritage de la part de nos proches…

Il existe néanmoins des dispositifs afin de faciliter l’accès à la propriété aux Français.

Si vous êtes primo-accédant, vous pouvez peut-être bénéficier d’aides pour financer votre projet d’accession à la propriété.

  • Du Prêt conventionné : un prêt à taux plafonné en fonction de la durée de l’emprunt, et octroyé sans conditions de ressources. Vous pouvez obtenir un prêt conventionné auprès d’un organisme financier (exemple : banque) ayant passé une convention avec l’État.
  • Du Prêt accession sociale : il a pour but de favoriser l’accession à la propriété des familles aux revenus modestes. Il est accordé par un établissement financier ayant une convention avec l’Etat. Pour pouvoir en bénéficier, il faut remplir certaines conditions.
  • De l’Aide personnalisée au logement (APL) : une aide financière destinée à faire baisser le montant des loyers, des redevances (pour les personnes résidant en foyer) ou – et c’est ce qui nous intéresse – des mensualités d’emprunt. Sous conditions de ressources !
    Pour bénéficier de l’APL, les propriétaires doivent avoir souscrit un prêt aidé tel qu’un Prêt accession sociale ou un Prêt conventionné auprès d’une banque partenaire de l’État pour en bénéficier.
  • Du Prêt à taux zéro (PTZ) : un dispositif de soutien à l’accession à la propriété des ménages à revenus modestes et intermédiaires. Il s’adresse aux primo-accédants ! Toutefois que vous devrez remplir certaines conditions pour être éligible à cette aide… mais il ne coûte rien de vous renseigner !

Également récemment, le Ministre de l’Economie, Bruno LeMaire a annoncé que les règles concernant les crédits immobiliers allaient changer et que les conditions pour obtenir un crédit immobilier vont être assouplies.

Ce qui change :

  • La durée maximale d’endettement va passer de 25 à 27 ans ;
  • Le taux maximal (le fameux) va passer de 33 % à 35 %
  • Et le volume de dérogation à ces règles passera de 15% à 20% de l’ensemble des crédits octroyés !

Une excellente nouvelle qui vise en particulier à aider les primo-accédants et les jeunes !

Ces dispositifs et ces mesures ont le mérite d’exister. Mais force est de constater, elles sont insuffisantes à la lecture des chiffres ci-dessus. 

Pour ma part c’est une des raisons qui m’a poussé à me tourner vers l’autoconstruction. Mais je vous parlerai plus en détails de mon / notre parcours avec les banques une prochaine fois !

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