Je vous confie quelque chose. Il y a dix ans, je nourrissais le rêve de m’offrir un sac de luxe à un prix exorbitant. Cependant, depuis que je me suis lancé dans le projet de construire ma future maison, mes priorités ont considérablement évolué. Il faut croire que les trentenaires, que nous sommes aujourd’hui, ont des aspirations différentes.

En effet, récemment, en me promenant dans un quartier huppé, j’ai capturé l’image d’une superbe allée en gravier menant à une magnifique propriété. Cette allée, agrémentée d’hortensias et de briques rouges avec un motif au centre, a suscité en moi le désir de reproduire quelque chose de similaire chez moi.

Dans cette optique, j’ai sollicité des devis pour des briques rouges pleines… Par curiosité ! Au cas ou, comme on dit, avec l’idée éventuelle de concrétiser ce projet. Les devis, sans grande surprise, oscillent entre 1600 et 2000 euros pour les seules briques. C’est une somme importante, en tout cas pour nous dans le contexte actuel. 

Cela soulève alors la question : comment vais-je justifier une dépense aussi non essentielle auprès de mon conjoint ? Ou bien, comment vais-je me convaincre moi-même ? Une première option consisterait à trouver des arguments solides pour expliquer en quoi cette allée en briques rouges constituerait un ajout de valeur à notre maison. Cependant, je crains que lui dire que cela rehausserait la valeur de notre propriété ne soit un peu exagéré.

D’un autre côté, la première impression compte, n’est-ce pas ? Peut-être serait-il plus judicieux de réfléchir sérieusement à la nécessité réelle de cette dépense, qui est avant tout esthétique. C’est là que je me remémore les idées de Pierre-Yves McSween et son concept du coût de renoncement.

Quoi qu’il en soit, cette situation m’a amené à réfléchir aux caprices des trentenaires, à mes priorités et à la façon dont nos rêves et désirs évoluent avec le temps. Les sacs de luxe et les objets coûteux sont parfois remplacés par d’autres envies purement esthétiques. Et je crois que l’esthétique n’est pas toujours l’amie de la gestion saine des finances. J’aime bien me demander qu’est-ce que Pierre-Yves McSween ferait / dirait ?

PS : je crois que rien que le fait de se poser ce genre de questions trahit mon âge. Car clairement à 20 ans, je ne me serai jamais posée ce type de question !

Marie C

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