Avec l’évolution des exigences thermiques pour limiter la consommation d’énergie, ainsi que, dans une moindre mesure, la demande d’un habitat offrant davantage de bien-être et un bilan environnemental modéré, les coûts des constructions vont sensiblement augmenter. La construction en bois, répondant bien à ces nouvelles demandes, se positionne logiquement comme une solution d’avenir, dont l’image et la durabilité des techniques mises en oeuvre, notamment en Europe, garantissent une rentabilité et une valorisation certaines. En outre, d’un point de vue architectural, le bois permet de réaliser des maisons généralement plus attrayantes, non figées dans le temps avec des possibilités d’agrandissement plus aisées. Plus subjectif mais néanmoins bien réel, le bois bénéficie d’un véritable « capital sympathie », favorisant les « coups de coeur » lors d’une éventuelle cession. À ce titre, une maison en bois constitue assurément un excellent patrimoine.
Comme toute construction, une maison en bois doit respecter les règlements d’urbanisme en vigueur et se conformer au POS (plan d’occupation des sols) ou au PLU (plan local d’urbanisme) de sa commun. Le plus souvent, ces textes apportent des précisions sur l’architecture et l’aspect extérieur des constructions pentes de toiture, type de couverture, couleur des façades… Des restrictions qui ne sont aucunement insurmontables pour celui qui veut vivre dans une maison en bois, la grande diversité des techniques mises en oeuvre dans la construction en bois permettant de répondre aux POS et autres PLU les plus stricts. N’oublions pas, en effet, que certaines maisons en bois ne laissent absolument pas paraître leur spécificité constructive, contrairement à ce qui prévaut dans l’imaginaire collectif où toutes les maisons en bois ressemblent à des chalets de montagne… Outre cette possibilité de se fondre dans un environnement traditionnel (constructions maçonnées, murs recouverts de crépi, etc.), la légèreté et la relative « souplesse » de ce mode constructif permettent au bois de s’intégrer partout, même dans des endroits où les constructions sont a priori difficiles voire impossibles (terrains accidentés, pentus, au sol meuble, en zone sismique, etc.).
Une fois finie, cette construction dmnera l’impression d’être en brique, alors qu’elle est en bois. Un exemple qui démontre bien la grande adaptabilité architecturale de la construction bois.
Les plus vieilles constructions du monde sont le plus souvent en bois temples japonais, églises norvé-giennes, etc. quand les constructions maçonnées d’aujourd’hui (parpaing, brique creuse, etc.) reposent sur une technique offrant un retour d’expérience nettement inférieur à un siècle. Même si les solutions les plus récentes, comme l’ossature bois, n’atteindront probablement pas de tels records de longévité, leur capacité à résister au temps et aux intempéries est indéniable. Ici, pas de fissures, de maladie du béton, de dégradation suite à des températures extrêmes, etc. Une maison en bois, normalement entretenue, est le gage d’une habitation confortable qui traverse les aléas du temps sans souci particulier, et peut se transmettre de génération en génération.
Ce bâtiment de t< maçon» a trois ans. Il présente déjà des fissures, décollement de crépi et autres traces d’infiltrations d’eau.
Les constructions bois et plus particulièrement l’ossature bois sont reconnues pour leur performance thermique et leur à étanchéité ». Néanmoins, comme pour une construction maçonnée, des fuites et courants d’air (ponts thermiques) peuvent provenir de portes et fenêtres mal posées par un artisan constructeur incompétent ou peu soigneux.
Les fastes sont des constructions que l’on peut qualifier d’indestructibles.
L’avantage d’une construction essentiellement en bois tient aussi en l’homogénéité de sa dilatation, à l’inverse d’une construction qui mêle divers matériaux aux caractéristiques de dilatations différentes, sources de fissures et de bruits de craquement des parties en bois type escalier, plancher d’étage, etc En conséquence, aujourd’hui, une construction en bois correctement réalisée ne « craque » pas plus qu’une construction maçonnée, voire même moins. Tandis que des solutions techniques extrêmement performantes permettent de traiter les bruits d’impact au sol, au point de répondre à la réglementation acoustique (NR A) et de réaliser des immeubles collectifs et des hôtels avec des planchers en bois.
D’un point de vue juridique, on ne peut pas, du moins en théorie, faire n’importe quoi en matière de coupe de bois en Europe. De plus, les différentes certifications forestières telles le PEFC et FSC apportent aujourd’hui un début de garantie de production forestière soutenable. Néanmoins, d’importants volumes européens proviennent encore de forêts russes où la législation est nettement plus permissive. Ainsi, le meilleur moyen d’être sûr de ne pas contribuer à la déforestation est d’exiger du bois local ou, à défaut, du bois provenant de forêts françaises, voire de la communauté européenne. D’un point de vue environne-mental, les arbres utilisés constituent des puits à CO, lequel continuera à être séquestré durablement une fois le végétal transformé en planches, tandis que les jeunes arbres appelés à remplacer les peuplements abattus vont capter à leur tour du gaz carbonique et donc contribuer à lutter contre l’effet de serre.
Si le bois est à juste titre considéré comme un matériau quasiment éternel, pour peu qu’il soit conservé dans des conditions adéquates, sa résistance mécanique peut paraître moindre dans un pays qui fait la part belle aux maçons et à l’industrie du ciment. Correctement construite, une maison en parpaing ou brique et son homologue en bois présentent toutefois des bilans assez différents. En conditions météorologiques normales, tout comme dans le cadre d’un tremblement de terre (raisonnable toutefois), la construction en bois n’aura rien à envier à ses homologues, voire elle pourrait être la plus résistante. À l’inverse, face à un phénomène type ouragan, une bâtisse en bois isolée en rase campagne résistera assurément moins bien (sauf dans le cas particulier des constructions type faste) qu’une réalisation en pierre ou même en béton. Néanmoins, dans nos contrées, de tels phénomènes météorologiques sont quasiment improbables, et les constructions en rase campagne sans environnement protecteur (grands arbres, maisons ou bâtiments voisins, etc.) sont rares.
Même si les bâtiments en bois sont généralement mieux finis que leurs pendants maçonnés, une fuite est toujours possible, comme ici dans l’angle d’une porte-fenêne.
Comparée à une construction maçonnée, la réponse est clairement « non ». Si la structure, non exposée aux intempéries ne réclame aucun entretien, ce n’est pas le cas du revêtement extérieur dont l’entretien varie selon sa nature. Ainsi, si vous optez pour un revêtement naturel, non peint, dans une essence naturellement résistante aux outrages de la météo, l’entretien est nul. Inversement, si vous choisissez une peinture ou lasure, un rafraîchissement sera nécessaire tous les 5 à 10 ans (selon la qualité du produit mis
en oeuvre). Quant à un bardage d’une essence non durable face à l’humidité, un changement tous les 20 à 25 ans est probable selon le climat local. En conséquence, ces périodes sont similaires à un mur en brique ou en béton peint.
Cette façade, au bois traité thermiquement, ne nécessite aucun entretien pour peu que l’on accepte la couleur grisée qu’elle a pris naturellement.
Encore aujourd’hui, quand on parle de maison en bois, de nombreuses personnes pensent au chalet. Comme nous l’avons vu dans les pages précédentes, c’est une grossière erreur ! La grande adaptabilité du bois et la diversité des solutions constructives qui le mettent en oeuvre libèrent la créativité des architectes. Tous les styles de maisons sont ainsi réalisables, du chalet à la demeure esthétiquement et fonctionnellement la plus moderne.
Ce livre est parsemé de photos illustrant l’inverse, tout comme celte vue de Norvège où toutes les constructions qui y figurent sont réalisées en bois.
Si le matériau bois est encore un peu plus onéreux, le prix au mètre carré habitable reste très proche. Par contre, à l’usage, le bois est réellement plus économique. Le bien-être apporté grâce au caractère a chaud » du matériau bois, opposé au « froid » du béton ou de la brique, fait qu’à température identique le sentiment de chaleur est supérieur dans une habitation en bois. Ce sentiment, complété par une isolation généralement supérieure aux constructions maçonnées, concourt à réduire la facture de chauffage à court et long terme.
Il suffit de demander à un pompier qui a déjà eu à intervenir dans une construction en bois. Sa réponse sera sans équivoque le bois est nettement plus sûr. En effet, l’eau contenue dans le bois entraîne la formation d’une croûte carbonisée. Celle-ci devient dès lors isolante et freine fortement la combustion. De plus, comme le démontrent les nombreuses études sur le sujet, le bois conserve sa capacité de portance plus longtemps que son équivalent en acier ou en béton.
Comme toute technique constructive, la construction à structure en bois est soumise à un ensemble de réglementations dont l’une des plus importantes concerne la sécurité incendie. Qu’il s’agisse de maisons individuelles, d’immeubles collectifs ou d’établissements recevant du public, les constructions en bois répondent parfaitement à cette réglementation, notamment par les caractéristiques inhérentes au matériau bois (voir réponse à la question précédente).
Si ces techniques ne suppriment pas le risque d’exposition, elles préviennent efficacement les risques d’attaque et donc évitent toute dégradation future. Leur efficacité est telle que depuis plusieurs années on construit sans problème des bâtisses en bois en zones propices aux termites !Si quelques pays aux climats plus froids ne traitent généralement pas les bois de construction (les insectes xylophages ne résistant pas aux grands froids), il n’en est pas de même en France où nous jouissons d’un climat plus tempéré nécessitant un traitement préventif fongicide et insecticide, voire antitermite, des bois de construction.
On voit beaucoup de façades en bois qui, avec le temps, virent au gris plus ou moins foncé.
Ce grisaillement des bois non protégés est dû à l’effet conjugué des intempéries (pluie, neige…) et des rayons solaires et lunaires. Il ne nuit pas à la durabilité du bois. Cependant, si certains apprécient cette couleur grise, d’autres préfèrent conserver la couleur originelle du bois ou le colorer, voire le recouvrir complètement. Peintures, vernis et autres lasures sont là pour répondre à ces attentes. Mais, bien que recouverte, la façade nécessitera un entretien régulier, comme pour un mur maçonné peint. À l’inverse, une façade dont on laisse le bois grisé naturellement ne nécessite aucun entretien.
Quasiment tous les types de revêtements intérieurs existants sont possibles, selon le type de technique retenue. La solution la plus polyvalente en la matière est l’ossature bois, dont l’intérieur, ainsi que l’extérieur, peuvent être traités comme dans une maison maçonnée (carrelage, plâtre, crépi, etc.).
Bien au contraire, le bois comme matériau de construction est tout à fait dans son temps, avec un foisonnement de nouvelles solutions constructives. Ce n’est pas pour rien que nombre d’architectes le privilégie. Ce matériau a en effet la faculté rare de s’harmoniser à des contraintes et univers variés. Traditionnelle pour les uns, l’architecture bois devient contemporaine, voire tendance pour les autres.
Le petit pourcentage du marché français de la maison en bois s’expliquait principalement, il y a encore peu, par l’absence d’offre sur les segments de maisons économiques et intermédiaires. Par ailleurs, ce marché était caractérisé par l’intervention des artisans uniquement. L’arrivée des industriels du bâtiment depuis quelques années devrait contribuer à voir le pourcentage du bois augmenter sensiblement. Dans une moindre mesure, la résolution du déficit de logements à vocation sociale devrait également contribuer à la croissance du bois. Source de construction rapide à l’image verte et positive, le bois n’est en effet pas pour déplaire aux politiques. Enfin, dernier point, l’avènement de la RT 2012, effective pour l’ensemble du secteur de la construction au I » janvier 2013, constitue très vraisemblablement l’opportunité de croissance la plus importante du secteur, les constructions en bois présentant de nombreux atouts face aux constructions maçonnées. Par ailleurs, les nouvelles exigences qu’introduit la RT 2012 vont concourir à niveler les différences de tarifs entre les constructions en bois et maçonnées. En conséquence, à la fin de l’année 2011, l’optimisme était tel que plusieurs cabinets d’audit n’hésitaient pas à parier sur un doublement de la part de marché du bois à l’horizon 2015, portant celle-ci à plus de 15 % de la globalité du secteur de la construction à destination des particuliers. Si cet objectif peut paraître fort ambitieux, nul doute que le bois est appelé à un bel avenir
dans le secteur et qu’à ce titre, de plus en plus de constructions en bois verront le jour pour la plus grande satisfaction de leurs propriétaires, ce qui est l’essentiel !
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