Avec tout le greenwashing et l’écoblanchiment qui inondent notre quotidien, les écomatériaux semblent parfois avoir perdu toute signification concrète. Alors, en l’absence de définition officielle, penchons-nous sur celle proposée par les amis de la terre, une vision qui semble être la plus aboutie et qui tente de démystifier ce concept souvent entouré de flou.
D’origine végétale, animale, minérale, ou issu du recyclage, un écomatériau, c’est un matériau de construction qui ne se contente pas de remplir un espace, mais qui répond à des exigences de mise en œuvre induisant des performances techniques durables. Il ne s’agit pas seulement d’une étiquette « verte » collée sur un produit, mais d’une véritable transformation dans la manière dont nous concevons et construisons notre environnement.
Les écomatériaux issus des filières industrielles présentent l’avantage d’être très similaires aux matériaux conventionnels sur de nombreux aspects : des certifications à la stabilité de l’approvisionnement.
L’utilisation de ces écomatériaux contribue à réduire l’empreinte carbone et l’impact environnemental associés à la construction et à la fabrication de produits.
Cependant, comme souvent dans la vie, tout n’est pas tout rose. Ces produits peuvent parfois parcourir de longues distances avant d’atterrir sur nos chantiers, faisant grimper le fameux #bilancarbone, un aspect qui peut être moins favorable lorsque l’on pense à l’impact environnemental global.
En règle générale, plus un matériau est transformé, plus il peut avoir un impact environnemental élevé en raison de la consommation d’énergie, des émissions de gaz à effet de serre et des déchets générés tout au long du processus de fabrication. La transformation des matériaux peut également impliquer l’utilisation de produits chimiques potentiellement nocifs.
La considération de matériaux moins transformés ou transformés de manière responsable est donc souvent pour être plus écologique. Les personnes privilégient souvent les écomatériaux que j’ai mentionnés précédemment, comme le bois certifié, le béton de chanvre, le bambou et d’autres, en raison de leur impact environnemental moindre par rapport à certains matériaux plus transformés.
Lorsqu’on prend en compte l’éthique environnementale, il est important de considérer l’ensemble du cycle de vie d’un matériau, de l’extraction des matières premières à la fabrication, à l’utilisation et à la fin de vie.
C’est là que le débat devient intéressant : est-ce que privilégier des matériaux locaux, parfois moins transformés, l’emporte sur la similarité technique avec les matériaux conventionnels?
Les écomatériaux issus des filières courtes et locales semblent apporter une réponse à cette question délicate. Ils visent plusieurs objectifs : valorisation des ressources locales, développement d’une économie de proximité, interaction entre les acteurs locaux, et une faible énergie grise, signifiant peu de transformation et de transport. Autrement dit, ils ont l’ambition de créer un équilibre entre la durabilité, l’économie locale et l’empreinte écologique.
Ce manque de reconnaissance peut freiner leur développement. En effet, sans celles-ci, les professionnels du secteur peinent à s’approvisionner sans des règles de mise en œuvre bien définies. C’est un peu comme vouloir construire une maison sans avoir les plans complets et certifiés.
Pourtant, le secteur évolue. Certes, cela se fait tranquillement, pas vite. Mais l’importance croissante accordée à la durabilité et à l’impact environnemental semble mettre en lumière les écomatériaux. Les consommateurs, de plus en plus conscients de leur empreinte écologique. Ainsi ils commencent à poser des questions cruciales sur l’origine et les caractéristiques des matériaux utilisés dans leurs projets.
C’est une invitation à repenser notre approche de la construction. C’est aussi une invitation à explorer des alternatives qui ne se contentent pas de suivre les normes établies, mais qui les redéfinissent. Les écomatériaux ne sont pas juste une étiquette à la mode. Ils incarnent un changement fondamental dans notre manière de bâtir. Ce changement qui ne peut se faire qu’avec une compréhension approfondie de ce qu’ils sont réellement et de ce qu’ils peuvent apporter à un avenir plus durable. Alors, peut-être, la prochaine fois que nous entendons le terme « écomatériau », au lieu de voir une simple étiquette, nous percevrons une promesse de construction, une promesse de bâtir un avenir où la durabilité est la norme, et non l’exception.
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